La surpêche

La surpêche désigne une activité de pêche excessive, qui porte atteinte aux écosystèmes et ne permet pas au “stock” de poissons de se rétablir. Dans de nombreux pays, les écosystèmes côtiers sont des zones privilégiées de pêche pour l’économie et l’alimentation humaine. Il arrive aussi que des filets de pêches soient abandonnés dans les zones côtières, qui dérivent et emprisonnent des animaux marins, d’où une mortalité accrue. Près de 10% de la population mondiale dépend directement de la pêche pour vivre, car c’est une activité source de revenus et d’une alimentation riche en protéines et nutriments. L’élevage piscicole n’est pourtant pas une solution durable pour lutter contre la surpêche. En effet, les espèces élevées comme le saumon sont nourries avec des aliments à base de poissons pêchés dans les mers, océans ou fleuves.

Certains écosystèmes côtiers abritent une grande quantité de poissons, comme les mangroves, et leur proximité avec les zones d’habitations incitent les populations à venir y pêcher. Cependant, ce sont des zones avec une forte concentration de poissons juvéniles qui peuvent être tués dans les filets de pêches mais non consommés en raison de leur petite taille, ce qui porte atteinte à la faune.

 

En Union européenne, la Politique commune de la pêche vise à la régulation de la pêche dans une perspective de développement durable. Parmi les mesures de cette politique, on trouve une limitation de la capacité de pêche, une régulation des engins de pêche, des zones et de durée de pêche, ainsi que l’établissement de quotas de quantités de poissons pêchés. Cependant, certains experts estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes pour protéger les espèces surpêchées en Europe, comme la sole et la morue.

Il existe également des certifications pour des poissons pêchées dans des zones gérées de manière durable. Mais elles sont également remises en cause, car elles ne permettraient pas de lutter efficacement contre les effets de la surpêche. Citons le label MSC (Marine Stewardship Council), développé par l’ONG WWF et l’entreprise Unilever, dont les effets positifs sur les populations de poissons comestibles concernés par ce label sont discutables.

Pour lutter contre la surpêche, des mesures politiques et une prise de conscience tant des acteurs de la filière que des consommateurs pourraient permettre de limiter la pression sur les écosystèmes marins et côtiers.