Qu’est-ce qu’un écosystème côtier ?

Un écosystème est un environnement dynamique constitué de végétaux, d’animaux et de micro-organismes ainsi que d’un milieu non-vivant qui interagissent ensemble. Les écosystèmes côtiers sont situés sur le littoral, à proximité des océans et des mers. Ils sont soumis à des conditions environnementales variables, qui dépendent des marées, de la force des vagues, des vents, des températures saisonnières, de la pluviométrie et du niveau des fleuves.

Les écosystèmes côtiers sont bénéfiques pour la faune et la flore, y compris pour les êtres humains. Ainsi, les espèces comestibles de poissons et de crustacés sont une source d’alimentation pour les populations humaines et les espèces prédatrices comme certains oiseaux. Ce sont des écosystèmes mixtes, c’est-à-dire qu’ils partagent des caractéristiques communes des écosystèmes terrestres et aquatiques, car ce sont des interfaces entre les terres et les mers / océans. 20% de la surface terrestre mondiale est une zone côtière.

Les services fournis par les écosystèmes côtiers

Pour citer un exemple de service rendu par un écosystème côtier, on peut s’intéresser aux forêts côtières présentes sur des dunes. Les racines des arbres qui y poussent permettent de limiter l’érosion du littoral causée par la force des vents et des marées. Des plantes basses comme l’oyat qui sont présentes sur les prairies côtières permettent également de lutter contre l’érosion.

On distingue quatre services fournis par ces écosystèmes :

L’approvisionnement en poissons, sables et bois pouvant servir de matériaux de construction

Le maintien de la faune et de la flore grâce à leur richesse en nutriments ;

La régulation via le stockage du carbone atmosphérique, le filtrage des eaux et la prévention de l’érosion ;

Une richesse culturelle et esthétique pour le tourisme et les activités de loisirs, dont la plongée, la plaisance et la pêche de loisir.

Développement de l’écosystème côtier

Les paysages des écosystèmes côtiers sont façonnés par différents éléments dont les vents, les vagues, les marées, les activités biologiques et humaines, ainsi que les phénomènes de sédimentation et d’érosion. Il existe des interactions importantes entre les écosystèmes côtiers et les écosystèmes marins, qui interagissent entre eux. Ces biotopes se présentent sous différentes formes : dunes, plages, roches littorales, estuaires, lagunes, herbiers, prairies, récifs coralliens, marais, etc. En raison de ses territoires et pays d’outre-mer, la France bénéficie du deuxième plus grand espace maritime dans le monde, qui s’étend sur plus de 10 millions de km2.

D’un point de vue juridique, aucune définition officielle dans le droit international n’a été retenue pour définir les écosystèmes côtiers. On trouve diverses expressions synonymes : zone côtière, environnement côtier, littoral, zone littorale… Comme les écosystèmes côtiers sont des zones dynamiques dont la superficie et les limites évoluent dans le temps sous l’influence d’aléas naturels, on ne peut pas les délimiter de façon stricte dans l’espace.

Conscients des atouts socio-économiques des écosystèmes côtiers, les instances internationales ont conçu une démarche de gestion intégrée des zones côtières” (GIZC). Il s’agit d’une approche systémique pour la gouvernance de ces zones naturelles fragiles, dans une logique de développement durable. En France, la Commission environnement littoral (2002) a défini la GIZC comme un “processus dynamique, continu et itératif destiné à promouvoir le développement durable des zones côtières”.