La pollution plastique

Les matériaux plastiques sont omniprésents : on en trouve dans les emballages, les vêtements, les objets du quotidien, etc. A l’origine de déchets non recyclables, ils se retrouvent dans la nature, et leur dégradation est très lente. On retrouve ainsi dans les mers et océans des morceaux et des particules de plastiques, dont une partie qui flotte à la surface et peut être ingérée par les animaux marins.

Une menace pour la biodiversité marine

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Ainsi, on estime que la tortue de Méditerranée est en voie d’extinction en raison de cette pollution plastique – ces animaux ingèrent et s’étouffent avec des morceaux de plastique car ils les confondent avec les méduses. Les microplastiques – particules plastiques de petite taille – sont aussi ingérés par d’autres espèces animales qui les prennent pour du plancton. Au bout de la chaîne alimentaire, la présence de plastiques dans les poissons n’est pas sans risques sur la santé humaine. C’est par ailleurs une source de pollution esthétique sur les littoraux, et d’inconfort pour les nageurs et les plaisanciers.

Le continent de plastique

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Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement, les plastiques sont les déchets marins les plus présents dans le monde. Dans l’Océan Pacifique, on observe la présence d’un “continent de plastique”, zone où des milliers de tonnes de déchets et particules plastiques se concentrent, charriés par les vents et les courants marins, preuve de la catastrophe écologique en cours. La dégradation des plastiques dans les milieux marins provoque également le rejet de substances polluantes dans les eaux. Dans de nombreux pays, des lacunes dans les filières de ramassage et de recyclage des déchets favorisent l’abandon de déchets sur les littoraux.

Une pollution qui gagne du terrain

En France, 80% des déchets recensés sur les plages sont constitués de plastique. On estime qu’une bouteille plastique peut mettre jusqu’à 500 ans pour être dégradée dans la nature. Des études montrent que sur le territoire français, 0,4 à 4 tonnes de déchets sont échoués par kilomètre de côte, avec une concentration plus importante sur le bassin méditerranéen.

Pour lutter contre la pollution plastique et ainsi préserver les écosystèmes côtiers, il est nécessaire de limiter l’usage d’emballages plastiques, de soutenir les filières de recyclage, de sensibiliser les populations et d’aider les associations et organismes qui visent à la protection de l’environnement et au ramassage des déchets sur les littoraux.